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Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, Tome 2,1733.djvu/147

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ils ne sont point parvenus dans les autres, sont celui qui commença dix années avant le regne de Philippe pere d’Alexandre le grand, celui de Jules Cesar et d’Auguste, celui de Jules Ii et de Leon X enfin celui de notre roi Louis Xiv. La Grece ne craignoit plus d’être envahie par les barbares du temps de Philippe. Les guerres que les grecs se faisoient entr’eux, n’étoient point de ces guerres destructives de la societé, où le particulier est chassé de ses foïers et fait esclave par un ennemi étranger, telles que furent les guerres que ces conquerans brutaux, sortis de dessous les neiges du Nord, firent quelquefois à l’empire romain. Les guerres qui se faisoient alors en Grece, ressembloient à celles qui se sont faites si souvent sur les frontieres du païs-bas espagnol ; c’est-à-dire, à des guerres où le peuple court le risque d’être conquis, mais non pas d’être fait esclave et de perdre la proprieté de ses biens ; et où il n’est pas exposé aux malheurs qui lui arrivent dans les guerres qui se font encore entre les turcs et les chrétiens. Les guerres que les grecs se faisoient entr’eux, étoient donc ce qu’on appelle proprement des