Aller au contenu

Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, Tome 2,1733.djvu/156

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

et il leur offroit sa protection et son amitié, qu’ils n’osoient encore demander. Par la magnificence du prince et par la conduite du ministre, le mérite devint alors un patrimoine.


qu’il est probable que les causes physiques ont aussi leur part aux progrès surprenans des arts et des lettres.

enfin, on ne sçauroit douter que les causes morales ne contribuent aux progrès surprenans, que la poësie et la peinture font en certains siecles. Mais les causes physiques n’auroient-elles pas aussi leur influence dans ces progrès ? Ne contribuent-elles pas à la difference prodigieuse qui se remarque entre l’état des arts et des lettres dans deux siecles voisins ? Ne sont-ce pas les causes physiques qui mettent les causes morales en mouvement ? Sont-ce les liberalitez des souverains et les applaudissemens des contemporains qui forment des peintres et des poëtes illustres ? Ne sont-ce pas plûtôt les grands artisans qui