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Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, Tome 2,1733.djvu/223

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de Rome. Une des loges des portiers fait une autre église. Celle des feüillans à Termini . Ajoûtons encore une remarque à ces considerations. La plûpart des sculpteurs romains faisoient leur apprentissage dans l’état d’esclaves. On peut donc croire que les marchands, dont la profession étoit de négocier en esclaves, examinoient avec soin et avec capacité, si parmi les enfans qu’ils élevoient pour les vendre, il ne s’en trouvoit pas quelqu’un qui fut propre à devenir un sculpteur habile. On peut imaginer aussi avec quel soin ils donnoient à ceux qu’ils jugeoient capables d’exceller dans la sculpture l’éducation propre à perfectionner leur talent. Un esclave bon ouvrier étoit alors un tresor pour son maître, soit qu’il voulut vendre la personne ou les ouvrages de cet esclave. Or les voïes qu’on peut emploïer pour obliger un jeune esclave à s’appliquer au travail, sont tout autrement efficaces que celles qu’on peut emploïer pour y porter des personnes libres. Quel aiguillon d’ailleurs pour un esclave, que l’esperance de sa liberté ! Les chef-d’ œuvres dont nous admirons les vestiges, étoient encore dans les places