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Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, Tome 2,1733.djvu/244

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Saint Réal, Monsieur Pelisson, Monsieur Regis, Messieurs Perrault et tant d’autres ont vû naître les chef-d’ œuvres de poësie, de peinture et de sculpture qui rendront notre siecle célebre à jamais. On trouve dans les deux generations qui ont donné à la France les sçavans illustres que je viens de nommer, une multitude de grands hommes en toutes sortes de professions. Combien ce siecle fecond en génies a-t-il produit de grands magistrats ? Le nom de Condé et le nom de Turenne seront l’appellation dont on se servira pour désigner un grand capitaine tant que le peuple françois subsistera. Quel homme eut été le maréchal De Guebriant sans la mort prématurée qui l’enleva dans la force de son âge ? Tous les talens nécessaires dans les armes ont été exercez par des sujets d’un mérite distingué. Le maréchal De Vauban est regardé non-seulement par les soldats françois, mais encore par tous les soldats de l’Europe, comme le premier des ingénieurs. Quelle réputation n’ont pas encore aujourd’hui dans toute l’Europe plusieurs ministres dont le feu roi s’est servi ? Souhaitons des successeurs à tous les illustres qui