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Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, Tome 2,1733.djvu/263

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Nous ne la sentons que par ses effets. Mais il est des animaux qui paroissent la connoître par sentiment. Ils ne passent pas du païs qu’ils habitent dans les contrées voisines où l’air nous semble être le même que l’air auquel ils sont si fort attachez. On ne voit pas sur les bords de la Seine une espece de grands oiseaux dont la Loire est couverte.


le pouvoir de l’air sur le corps humain prouvé par le caractere des nations.

pourquoi toutes les nations sont-elles si differentes entr’elles de corsage, de stature, d’inclinations et d’esprit, quoiqu’elles descendent d’un même pere ? Pourquoi les nouveaux habitans d’un païs deviennent-ils semblables au bout de quelque temps à ceux qui habitoient le même païs avant eux, mais dont ils ne descendent pas ? Pourquoi des peuples qui demeurent à une même distance de la ligne sont-ils si differens l’un de l’autre. Une montagne