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Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, Tome 2,1733.djvu/311

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sçauroit encore attribuer l’inégalité qui se remarque dans les éruptions des volcans à une autre cause qu’à la varieté des fermentations qui se font continuellement dans le sein de la terre. On sçait que ces montagnes redoutables jettent plus de feu en certaines années que dans d’autres, et qu’elles sont quelquefois un temps considerable sans en vomir. Toutes les années sont-elles enfin également saines et également pluvieuses, venteuses, froides et chaudes dans la même contrée ? Le soleil et les émanations de la terre décident en France, comme ailleurs, de la temperature des années, et l’on n’y sçauroit faire intervenir aucune autre cause, à moins que de vouloir faire agir les influences des astres. Or, de ces deux causes il y en a une qui ne varie pas dans son action, je veux dire le soleil. Il faut donc attribuer la difference immense qui s’observe en France entre la temperature de deux années à la variation survenuë dans les émanations de la terre. Je dis que l’action du soleil ne varie point. Il monte et il descend à Paris toutes les années à une même hauteur. S’il y a quelque difference dans son élevation,