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Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, Tome 2,1733.djvu/477

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faites avec les instrumens dont je parle, n’avoient donné l’idée de les tenter. Les effets d’une pareille découverte se multiplient à l’infini. Après qu’ils ont eu perfectionné l’astronomie, l’astronomie a perfectionné d’autres sciences. Elle a perfectionné, par exemple, la géographie, en donnant les points de longitude certainement, et presque aussi facilement qu’on pouvoit avoir autrefois les points de latitude. Comme le progrès de l’expérience n’est pas subit, il a été nécessaire qu’il s’écoulât un espace de près de quatre-vingt ans depuis l’invention des lunettes de longue vûë jusqu’au planisphere de l’observatoire, et à la mappemonde de Monsieur De L’Isle, les premieres cartes où les points principaux du globe terrestre aient été placez dans leur véritable position. Quelque facilité physique que les lunettes d’approche, depuis que Galilée les eut appliquées à l’observation des astres, donnassent pour avoir la largeur de la mer Atlantique, tous les géographes qui ont fait des cartes avant Monsieur De Lisle, s’y sont trompez de plusieurs dégrez. Il n’y a pas quarante ans que cette faute grossiere, sur la distance des côtes