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Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, Tome 2,1733.djvu/478

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de l’Afrique et des côtes de l’Amerique meridionale, païs découvert depuis deux cens ans, est corrigée. Il n’y a pas plus long-temps qu’on a rendu sa largeur véritable à l’ocean qui est entre l’Asie et l’Amerique, et qu’on appelle communément la mer du Sud. L’esprit philosophique, les physiciens speculateurs ne faisoient point usage des faits. Il est venu un homme dont la profession étoit de faire des cartes, et qui s’est servi utilement des expériences. Peut-être que les grecs et les romains eussent profité plûtôt que nous des lunettes de longue vûë. Les distances et les positions des lieux qu’ils connoissoient, et qu’ils nous ont laissées, mettent en droit de faire cette supposition. Monsieur De Lisle qui a trouvé plus de fautes dans les géographes modernes que ceux-ci n’en reprochoient aux anciens, a montré que c’étoit les modernes qui se trompoient, quand ils reprenoient les anciens sur la distance que les anciens avoient établie entre la Sicile et l’Afrique, comme sur quelques autres points de géographie. La derniere des découvertes qui ont tant contribué à enrichir les sciences