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même physiologiste a remarqué aussi que la fibrine du sang veineux jouissait de propriétés plus malfaisantes que celle du sang artériel.

La fibrine et les autres éléments tenus en suspension ou en dissolution dans le sérum, ne donnant que des résultats négatifs, c’est donc aux particules rouges, aux globules, que le sang doit ses propriétés vivifiantes. Les corpuscules hématiques existent dans les deux variétés de sang, et cependant, le sang veineux et le sang artériel, ne jouissent pas de propriétés physiologiques identiques.

c. Propriétés physiologiques du sang veineux et du sang artériel. — Bichat a substitué chez un chien, au sang rouge qui se rendait à une patte, du sang noir fourni par la jugulaire d’un autre chien. Il a remarqué que, dans tous les cas, le membre de l’animal était comme paralysé. Il a aussi injecté du sang veineux dans la carotide d’un animal de même espèce que celui qui avait fourni le fluide, il a vu aussitôt se manifester des symptômes d’étouffement, suivis d’un état de syncope et de mort. Ces accidents sont-ils dus à la fibrine ? — L’étude différentielle du sang veineux et du sang artériel nous éclairera sur ce point.


IV

étude comparative du sang veineux et du sang artériel : conséquences.


Deux variétés, de sang circulent dans le corps de l’animal : le sang noir ou veineux et le sang rouge ou artériel. Nous avons déjà dit que la fibrine du sang veineux jouissait de propriétés toxiques plus prononcées que celle du sang artériel.