Page:Dubourg - Considérations physiologiques sur la transfusion du sang.djvu/25

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 26 —

sans une saignée préalable, serait suffisante pour tuer un animal, ne produit pas ce résultat, lorsqu’on commence par soustraire à l’animal une quantité considérable de son propre sang. »[1]

MM Dumas et Prévost ont injecté du sang de vache et de mouton au lapin ; ils ont eu d’abord un rétablissement incomplet, suivi bientôt après de mort. Blundell n’a pas été plus heureux, lorsqu’il a remplacé le sang d’un chien par du sang humain. Enfin, Schell dit avoir remplacé le sang d’un chien par celui d’un cheval ; la mort fut le résultat définitif de cette expérience. On a écrit que lorsque le volume du sang étranger était peu considérable, relativement à celui qui restait dans les vaisseaux du patient, il n’y avait jamais d’accidents graves ; c’est ainsi qu’on a cherché à expliquer les résultats favorables que disait avoir obtenus Denis, en injectant du sang d’agneau à l’homme.

On a remarqué aussi que, dans tous les cas, quelle que fût la quantité de sang injecté, la mort était la conséquence funeste de l’introduction du sang d’oiseau dans le système circulatoire d’un mammifère. Magendie a cherché, chez un chien, les globules du sang d’oiseau, il n’a pu les constater ; il n’a même pas trouvé de traces d’inflammation indiquant la rupture des capillaires, ce qui aurait justifié leur disparition. On est forcé d’admettre qu’ils avaient été détruits.


VIII

causes des insuccès.


Chez les mammifères, les globules du sang sont sphériques, excepté chez les chameaux et les lamas. Le diamètre

  1. Loc. cit.