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Page:Dubourg - Considérations physiologiques sur la transfusion du sang.djvu/29

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différente, nous semblons n’avoir tenu aucun compte du sérum, les globules seuls ont fixé notre attention. Nous ne reconnaissons, en effet, aucune propriété vivifiante aux autres éléments du sang. Le rôle principal de la partie liquide du sang, et le seul qu’il soit appelé à remplir, c’est de fournir les matériaux nécessaires à la nutrition, elle constitue le fluide nourricier ; les globules, à proprement parler, n’en font pas partie, ils président à la nutrition, ils commandent à la lymphe plastique.


CONCLUSIONS.


Comme nous venons de le voir, la théorie nous conduit à d’excellents résultats. Il ne faut cependant se décider à pratiquer la transfusion du sang, que dans des cas désespérés ; car c’est une opération difficile et dangereuse. Les conditions essentielles à remplir, pour avoir le plus de chance de succès sont :

1o D’employer du sang d’un animal de même espèce que celui sur lequel on opère ;

2o D’employer du sang artériel défibriné à une température de 30 ou 40°.

Nous ne rappellerons pas les autres précautions à prendre, ce serait tomber dans des redites inutiles. Cependant, pour des motifs que nous avons exposés, nous ajouterons, que nous choisirions de préférence la veine jugulaire, à tous les autres vaisseaux, pour pratiquer l’injection.

Telles sont les quelques considérations que nous avions à présenter sur la transfusion du sang. Nous serions heureux de voir cette opération occuper une place beaucoup plus importante dans la thérapeutique chirurgicale ; et nous serions bien plus heureux encore si, suivant le conseil et l’exemple de nos maîtres, nous y contribuions pour une faible part.

A. D.