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Page:Dufay - L’Impôt Progressif en France,1905.djvu/103

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et sur le capital : il n’existe aucune difficulté sérieuse à reprocher à l’application de ce système. Ces objections ne sont faites que pour effrayer cette partie du public peu habituée aux questions d’économie sociale ; on lui fait croire facilement à des obstacles imaginaires. La vraie raison c’est que la ploutocratie ne veut pas payer. Que l’on fasse, en France, de cette question de l’impôt progressif une affaire électorale, six mois ou un an avant les élections politiques ; qu’elle soit bien posée et discutée par la presse, que les programmes électoraux s’en emparent, et la loi passera certainement et admettra le principe de la progression de l’impôt, ainsi qu’on l’a vu dans tous les pays où l’opinion publique a une influence sérieuse sur le gouvernement. C’est un peu l’inverse de ce qui se passe chez nous où, de mémoire d’électeur, on a pu constater que le gouvernement, qu’il soit monarchie, empire ou république, a toujours eu la prétention d’exercer une influence prépondérante dans les élections par la candidature dite officielle. Lorsque les électeurs échapperont à toute influence venant du gouvernement, c’est alors seulement que les lois vraiement utiles au peuple, se formeront comme d’elles-mêmes, sans efforts, sans résistance.