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Page:Dulac - Faut il.pdf/18

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et des serments très purs. D’ailleurs leur misère physique semblait attirer toute la jeunesse ; et quand les parents étaient sollicités de bénir des fiançailles qui les attristaient tout de même un peu, ils cédaient assez vite pour que fussent d’accord leur conscience et l’opinion.

Quelques lignes dans les journaux exaltaient la gloire et le mérite de ces unions. Puis le silence tombait sur le poème ou sur le drame de ces amours.

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En janvier 1904 un invalide de l’Armée d’Aurelle de Paladines, qui avait conservé l’habitude – très à la mode sous le second empire – de noter ses impressions au jour le jour, ne put résister au désir de pénétrer les secrets du cœur de sa compagne. Il avait de tendres remords à son égard, et s’irritait du mystère souriant qui semblait évoluer autour de lui, sans ennui, comme sans plaisir. Il fit jouer le ressort caché d’un bonheur du jour, et y trouva la confession cher-