Page:Dumas - Filles, lorettes et courtisanes.djvu/72

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

chose est rare : la paresse est le défaut capital de la fille publique.

Le soir venu, et en général elles voient venir le soir avec une grande tristesse, elles s’habillent, descendent, et recommencent le métier qu’elles ont fait la veille.

Cette vie si uniforme, si monotone, si pareille, a cependant ses jours tragiques qui se représentent deux fois par mois ; ce sont les jours du dispensaire.

Le dispensaire est le lieu où les filles eu carte subissent la visite, et son établissement date de l’année 1802.

Chaque fille, comme nous l’avons dit, reçoit au commencement de l’année une carte sur laquelle est relaté le nom sous lequel elle s’est fait inscrire, et qui pré-