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GABRIEL LAMBERT.

vre enfant, j’ai toujours vu avec peine ton grand amour pour cet homme-là.

« — Que voulez-vous, mon père ! nous avons été élevés ensemble, nous ne nous sommes jamais quittés ; que voulez-vous ! il me semblait que la vie continuerait comme elle avait commencé.

« — Eh bien, tu dis donc que tu désires savoir…

« — Si Gabriel est bien réellement parti de Paris.

« — C’est facile, et il me semble que par son père… Écoute, m’autorises-tu à tout dire à son père ?

« — J’ai remis ma vie et mon honneur entre vos mains, mon père, repris-je, faites-en ce que vous voudrez.

« — Attends-moi, ma fille, dit le prêtre, je vais chez Thomas Lambert.

« Le prêtre sortit.

« Je restai à genoux comme j’étais, appuyant ma tête sur le bras du fauteuil, sans prier, sans pleurer, perdue dans mes pensées.

« Au bout d’un quart d’heure, la porte se rouvrit.