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PHILOSOPHIE CHIMIQUE.

dit-il, lui a donné la faculté d’écrire plus agréablement en prose. Mais gardez-vous d’user de la recette : car, autant que je puis en juger, sa prose n’a rien qui la recommande.

Il cultiva soigneusement sa mémoire qui, du reste, était si heureuse, qu’il pouvait reproduire presque complètement et de souvenir les sermons qu’il avait entendus une fois.

Devenu ministre, il s’essaya comme prédicateur à Needham, avec 650 francs d’appointements. Les dames de l’endroit, à ce qu’il nous apprend lui-même, le trouvèrent ennuyeux, et d’un autre côté on le soupçonna d’arianisme et même de socinianisme. Au fait, il n’admettait pas la Trinité. Ainsi, dès l’âge de vingt-cinq ans, ses opinions religieuses, à peu près arrêtées, commençaient à lui susciter des ennemis. Il finit par échouer complètement dans ses prédications à Needham, abandonna cette ville, et passa à Sheefield où il eut le même sort.

Cependant à Nantwich il obtint quelques succès ; il y fonda une petite école, et, à l’aide de ses économies, il se procura une machine électrique et une machine pneumatique, première base de cette éducation scientifique qui devait devenir si féconde.

Plus tard, en 1761, sa réputation s’étant étendue, il fut appelé dans une petite académie, à Waringthon, pour y professer les langues anciennes. C’est la qu’il