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CHALEURS ATOMIQUES.

particules, et d’autres fois par des nombres plus forts ou plus petits, selon l’unité adoptée.

Pour me faire facilement comprendre, je supposerai pour un moment qu’il y ait, par exemple dans un atome chimique de soufre, de cuivre, de zinc, etc., 1000 atomes du dernier ordre ; qu’il y en ait 2000 dans un atome chimique de tellure et 250 dans un atome chimique de carbone. Supposons d’ailleurs que les atomes chimiques du soufre, du fer, du cuivre, du zinc, soient exprimés chacun par le même nombre que l’atome vrai, déduit de la capacité calorifique.

Ne faudra-t-il pas que l’atome chimique du tellure, qui renfermera deux fois plus de véritables atomes que ceux des corps précédents, soit représenté par un poids double ? Le poids atomique des chimistes ne sera donc plus alors égal au poids tiré de la chaleur spécifique : il sera exprimé par un nombre double. L’atome chimique du carbone, au contraire, pèsera quatre fois moins.

L’exemple du tellure et du soufre paraît tout à fait concluant, en particulier, pour permettre de croire à des arrangements de cette nature.

Au surplus, il reste beaucoup à faire sur ces matières. Avant de bâtir avec quelque confiance un système sur ce terrain, il faut qu’un grand nombre d’expériences précises soient venues l’éclairer. C’est