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PHILOSOPHIE CHIMIQUE.

ainsi qu’il serait de la plus haute importance d’étudier les corps composés sous le rapport de leurs capacités pour la chaleur ; car il ne faut pas s’imaginer que la relation des capacités calorifiques aux poids d’atomes n’existe que pour les corps simples : elle se retrouve aussi dans les composés du même ordre. On aurait donc tort d’y chercher une preuve de la justesse de l’idée que nous nous faisons des corps qui nous paraissent élémentaires, et l’on peut dire que la capacité de leurs atomes chimiques tend vers l’égalité, parce que ce sont des corps du même ordre, et sans que la simplicité de leur composition en découle nécessairement.

Jetez les yeux sur le tableau où sont inscrits les résultats de M. Neumann sur la chaleur spécifique d’un certain nombre de carbonates et de sulfates. Vous y voyez que les carbonates de chaux, de baryte, de strontiane, de protoxyde de fer, de zinc et de magnésie doivent avoir à nombre égal d’atomes des capacités pour la chaleur égales ; car les produits de leurs poids atomiques par leur capacité à poids égal donnent toujours à peu près le même nombre, et ne diffèrent que de quantités qui, sans aucun doute, doivent être attribuées aux erreurs d’expériences qu’il est impossible d’éviter dans des recherches si délicates. Les sulfates de baryte, de strontiane, de chaux, de plomb, donnent lieu de