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LES GARIBALDIENS

en France acheter des armes, et me pria de lui exposer mes moyens d’exécution. Je lui fournis sur ce point tous les détails qu’il désirait ; à son tour, il me donna ses instructions et ses conseils, puis me remit un ordre enjoignant à la municipalité de Palerme de m’ouvrir un crédit de cent mille francs, à l’effet d’acheter des armes.

— Tenez, dit-il en me présentant cet ordre, allez, et bonne chance !

Puis, comme par réflexion, il ajouta :

— À votre retour, Dumas, savez-vous ce que vous devriez faire ?

— Quoi donc ?

— Un journal.

— Parbleu ! j’y avais déjà songé ; donnez-m’en le titre, mon cher général ; je n’attends que cela pour commencer.

Alors, il reprit la plume et écrivit :

« Le journal que mon ami Dumas veut instituer à Palerme aura le beau titre d’Indépendant, et il le méritera d’autant mieux, qu’il voudra commencer par ne pas m’épargner, si jamais je m’écarte de mon devoir d’enfant du peuple et de mes principes humanitaires.

 » G. Garibaldi. »

— Va pour l’Indépendant ! m’écriai-je ; ces lignes lui serviront d’épigraphe.