Page:Dumoulin - Études et portraits d'autrefois (1911).djvu/295

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Il était en règle avec la lettre de la loi : mais en avait-il adopté l’esprit ?



En ventôse an II, Charles Langlois s’en fut au département pour demander un certificat de civisme exigé par des arrêtés récents. Un « garçon de toilette du ci-devant roi », Lenoble, le dénonça comme aristocrate. Dans la nuit du 29 au 30 ventôse, on perquisitionna chez lui : il protesta « qu’il n’avait jamais rien signé tel que pétition, mémoire et rien dit qui pût être préjudiciable à la république ».

On trouva un fusil, qui n’était pas le fusil de munition de la garde nationale: chose grave, « Je l’ai pris avec mon capitaine, expliqua Langlois, à l’hôtel Charost, où il y en avait deux caisses. »

On trouva une bourse contenant 29 jetons « à la figure du tyran ». Cela parut suspect. On dressa procès-verbal malgré que la légende des jetons portât : « Communauté des ouvriers et drapiers de Versailles » et qu’ils pussent avoir été rassemblés comme jetons de jeu.

On trouva enfin, et cela sembla décisif, un papier sur lequel on lut :


AUX PRONEURS DE SECTION
POUR VŒUX SEULEMENT

Pour seul Dieu tu adoreras
Ton ambition seulement.