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Page:Dunan - Kaschmir, Jardin du bonheur, 1925.djvu/63

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KASCHMIR, JARDIN DU BONHEUR

bus, vêtus de vastes robes brunes serrées à la taille par une ceinture rouge. L’œil dur et fixe, la lèvre inférieure fendue et lourde, le port de tête hautain les désignaient comme des maîtres. Ils avaient un pur type aryen et leurs paroles m’étaient incompréhensibles. Mais la fatigue me força à descendre de l’étrange observatoire. Je me promis d’y revenir sous peu.

J’étais assis à réfléchir depuis un quart d’heure, quand on ouvrit la porte de ma chambre et deux grands escogriffes armés, avec une sorte de casque souple à oreillères de cuir, entrèrent raides comme des soldats de Sa Majesté Britannique.

— Viens ! me dit l’un d’eux en dogra.

Je les suivis.

On traversa deux salles nues, puis, à la porte d’une troisième, je dus m’arrêter, encadré par les deux gaillards muets. Là une invisible main fit alors tourner l’énorme panneau de cèdre, et je vis un salon pro-