Page:Dupin - De l’éléphantiasis des bêtes bovines.djvu/12

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1° Les arrêts de transpiration ne sont pas rares dans la grande saison des travaux, et c’est là une des causes les plus fréquentes de l’éléphantiasis. Ils ont lieu lorsqu’il y a immersion dans l’eau ou lorsqu’on laisse les animaux en sueur exposés au vent, à la pluie, aux brouillards, aux nuits froides et humides. C’est surtout dans les temps douteux, dérangés, quand le vent souffle de l’ouest ou de l’est, que la maladie est plus fréquente. Pour se faire une juste idée de ce phénomène, il faut savoir que dans le Midi les matinées sont souvent glacées et le milieu du jour brûlant ; aujourd’hui il fait froid, et demain on étouffe.

Les bouviers peu soigneux ont la mauvaise habitude, quand ils sont au labour et pendant qu’ils déjeunent, de laisser leurs animaux exposés au vent, à la pluie même ; bien souvent, le soir, heure à laquelle la température s’est déjà refroidie, après les travaux pénibles de la journée, ils ne se font pas scrupule de conduire leurs bœufs de travail dans des prairies basses et humides, encore qu’ils soient en forte sueur. Ainsi exposés au serein, à des causes refroidissantes, ils éprouvent un arrêt de transpiration qui amène le développement de l’éléphantiasis d’une manière d’autant plus intense que les causes ont agi plus violemment.

Insolation. — C’est pendant le dépiquage que cette cause agit, surtout depuis que cette opération est faite par les bêtes bovines. Ce travail dure de trois à quatre heures par jour pendant la plus grande cha-