Page:Dupin - De l’éléphantiasis des bêtes bovines.djvu/34

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des genoux et des jarrets avec des émollients, l’eau de mauve, de son, la pommade de peuplier, le cérat.

L’état des narines, des pieds, mérite parfois tous les soins applicables à l’inflammation des parties vives qui les constituent ou qui les sécrètent.

Lorsqu’il se présente un éléphantiasis avec des symptômes dynamiques, il faut être réservé dans les émissions sanguines. Si des pétéchies colorent la conjonctive, si l’infiltration est froide, et surtout si elle semble se généraliser, il faut immédiatement placer un trochisque au fanon et scarifier l’engorgement tant qu’il en est besoin. C’est alors que les purgatifs drastiques et les diurétiques sont bien indiqués. Si ces révulsifs ne suffisent pas, on place deux sétons à l’encolure, et enfin, quand des ulcérations apparaissent à la pituitaire, les fumigations excitantes avec du genièvre, de la menthe, de la sauge, conviennent beaucoup. Si l’adynamie se prononce de plus en plus, on peut avoir recours aux toniques, à la poudre d’aulnée, au vin chaud, au fer, etc…

Lorsque la maladie continue sa marche, que des lambeaux de peau tombent sur les côtes, que la pituitaire est ulcérée, tous les soins qu’on prodigue aux animaux deviennent à peu près inutiles. On peut cependant soumettre les malades au régime tonique, saupoudrer les plaies ulcéreuses avec de la poudre de charbon et de quinquina, les lotionner avec une dissolution de la poudre de Knopp, de la