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CHANT XIV.

Dans le chant suivant, le poète continue à nous donner l’énumération des héros, des demi-dieux et des génies que Cybèle envoie avec le fils de Sémélé, tels que les Cabires, les Dactyles, les Corybantes, les Centaures, les Telchines, Silène, les Satyres, les fils des Hyades, ses nourrices, etc., puis les Nymphes Oréades, les Bacchantes.

Il nous décrit ensuite l’armure de Bacchus et ses vêtements, qui retracent l’image du Ciel et de ses Astres. Ce héros quitte le séjour de Cybèle, et s’achemine vers les lieux qu’occupaient les Indiens. Déjà le bruit de la foudre se fait entendre, et lui présage la victoire.

SECONDE SAISON, OU L’ÉTÉ.

Le poète nous transporte au solstice d’été et au lieu le plus élevé de la course du Soleil, qui répond au signe du Lion, et dont le lever est précédé de celui du Cancer, qu’il traverse avant d’atteindre le Lion, lieu de son domicile, et où est le siège de sa plus grande puissance. Le nom du Cancer est Astacos ; le poète en fait un fleuve d’Asie, l’Astacus, qui coule effectivement en Bithynie. Comme le solstice est le lieu où l’Astre du jour remporte son plus beau triomphe, il suppose qu’il y fait la conquête d’une jeune Nymphe, appelée Victoire, qui avait un lion à ses pieds : et parce que le solstice est le terme du mouvement ascendant du Soleil, le poète suppose que des amours de Bacchus avec la Nymphe Victoire, il