Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/178

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naît un enfant appelé Terme ou Fin. Mais le passage du Cancer ou de l’Astacus lui est disputé par le peuple indien, ou par celui qui est placé sous le tropique. Il faut livrer combat contre le chef de ce peuple, appelé Astraïs, dont le nom contient une allusion aux astres. C’est après l’avoir défait que Bacchus trouve enfin la Nymphe Victoire, à laquelle il s’unit. L’allégorie perce de toutes parts dans ce morceau. Reprenons : Nonnus nous peint l’audacieux Indien qui range ses troupes sur les rives de l’Astacus, et de l’autre côté la contenance fière des guerriers que conduit Bacchus. Celui-ci franchit enfin le fleuve, dont les eaux sont changées en vin. Une partie de l’armée indienne est détruite ou mise en fuite ; l’autre, étonnée de sa déroute, boit des eaux du fleuve, qu’elle prend pour du nectar.

CHANT XV.

Le chant quinzième nous offre d’abord le spectacle de la troupe des Indiens, qui se précipitent vers les bords du fleuve, et s’enivrent de ses eaux. Le poète nous décrit assez au long tous les effets de cette ivresse, du délire et du sommeil qui en sont la suite, ainsi que l’avantage qu’en tire Bacchus, qui surprend un grand nombre d’entre eux et les charge de fers. Tous les chants suivants, jusqu’au quarantième, dans lequel le prince Rixe ou Dériade est tué, renferment les détails des différents combats livrés dans cette guerre, qui seule occupe vingt-cinq chants