Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/188

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vite l’Hydaspe à déclarer la guerre au vainqueur, qui se prépare à le traverser. À peine Bacchus s’est-il avancé dans le fleuve, que l’Hydaspe engage Éole à soulever ses flots et à déchaîner les tempêtes. Ici est une description assez étendue du désordre que cet événement met dans l’armée de Bacchus. Ce dieu menace le fleuve, qui n’en devient que plus furieux. Bacchus le brûle dans son lit. L’Océan s’en irrite, et menace et Bacchus et le Ciel.

CHANT XXIV.

Jupiter calme les fureurs de l’Océan, et l’Hydaspe demande grâce à Bacchus, qui se laisse fléchir. Bientôt, dit le poète, le vent de l’Ourse et de l’hiver ramène les pluies, qui rendent aux fleuves leurs eaux.

Dériade arme ses Indiens contre Bacchus. Jupiter, accompagné des autres dieux de l’Olympe, vient au secours de son fils et de ses compagnons. Apollon pend soin d’Aristée ; Mercure, de Pan ; Vulcain, de ses Cabires. Bacchus marche à la tête de ses troupes, et Jupiter, sous la forme de l’aigle, leur sert de guide. Cependant Thureus, échappé au carnage, vient apprendre à Dériade la défaite de ses Indiens sur l’Hydaspe. Cette nouvelle jette le deuil et la consternation dans son camp, et répand la joie dans l’armée de Bacchus. Les vainqueurs chantent leurs succès, et après s’être livrés aux plaisirs de la table, ils s’abandonnent au repos.