Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/311

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phe équinoxial, se retrouve partout dans les livres sacrés des Chrétiens, mais surtout dans leur livre d’initiation, connu sous le nom d’Apocalypse. Les fidèles ou les initiés y sont qualifiés de disciples de l’agneau. On y représente l’agneau égorgé au milieu de quatre animaux, qui sont aussi dans les constellations, et qui sont placés aux quatre points cardinaux de la sphère. C’est devant l’agneau que les génies des vingt-quatre heures, désignés sous l’emblème des vieillards, se prosternent. C’est, dit-on, l’agneau égorgé qui est digne de recevoir toute puissance, divinité, sagesse, force, honneur, gloire et bénédiction ; c’est l’agneau qui ouvre le livre de la fatalité, désigné sous l’emblème d’un livre fermé de sept sceaux.

Toutes les nations de l’Univers viennent se placer devant le trône et devant l’ Agneau. Elles sont vêtues de blanc ; elles ont des palmes à la main et chantent à haute voix : Gloire à notre dieu qui est assis sur ce trône. On se rappelle que l’Agneau céleste ou le Bélier est le signe de l’exaltation du dieu Soleil, et que cet astre victorieux semble être porté dessus dans son triomphe. On entoure l’agneau du cortège duodécimal dont il est le chef dans les signes célestes. Il paraît debout sur la montagne, les douze tribus l’environnent, et sont destinées à le suivre partout où il va.

On voit les vainqueurs du Dragon qui chantent le cantique de l’Agneau. Il serait superflu de multiplier ici les passages dans lesquels ce nom mystérieux est