Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/331

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physique, et dans sa théologie la plus abstraite, celle qui est connue sous le nom de mystère de la Sainte-Trinité. Nous suivrons encore la même marche que nous avons tenue jusqu’ici, et nous ferons voir jusqu’au bout que les Chrétiens n’ont absolument rien qui soit à eux. Ce sont d’ignorants plagiaires que nous allons mettre à nu : rien ne leur appartient que les crimes de leurs prêtres.

Pour expliquer la fable de la mort et de la résurrection de Christ, nous avons rassemblé les légendes des différentes religions qui, nées en Orient, se sont propagées en Occident, à peu près dans les mêmes siècles que celle des Chrétiens, et nous avons prouvé que toutes les allégories cosmiques de leur religion leur sont communes avec les Mithriaques, avec les Isiaques, avec les mystères d’Atys, de Bacchus, d’Adonis, etc. Nous allons pareillement faire voir que leur théologie est fondée sur les mêmes bases que celle des Grecs, des Égyptiens, des Indiens, etc. ; qu’elle renferme les mêmes idées abstraites que l’on retrouve chez les philosophes qui écrivaient dans ces temps-là, et qu’elle emprunte surtout beaucoup de dogmes des Platoniciens ; qu’enfin la religion chrétienne, dans sa partie théologique, comme dans sa légende sacrée et dans les aventures tragiques de son dieu, n’a rien qui ne se retrouve dans toutes les autres religions, bien des siècles avant l’établissement du christianisme. Leurs écrivains et leurs docteurs nous fourniront encore ici les autorités propres à les convaincre de plagiat.