Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/340

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sept maisons ; ce qui signifie, suivant Beausobre, mère des sept cieux, le mot spiritus, en hébreu, étant féminin.

Les Musulmans et les Chrétiens orientaux donnent à la troisième personne de la trinité, pour propriété essentielle, la vie : c’est, suivant les premiers, un des attributs de la Divinité que les Chrétiens appellent personne. Les Syriens l’appellent méhaia, vivifiant. Le credo des Chrétiens lui donne l’épithète de vivificantem. Il est donc dans leur théologie le principe de vie qui anime la Nature ou cette âme universelle, principe du mouvement du Monde et de celui de tous les êtres qui ont vie. C’est là cette force vivifiante et divine, émanée du dieu qui, suivant Varron, gouverne l’Univers par le mouvement et la raison ; car c’est le spiritus qui répand la vie et le mouvement dans le Monde, et c’est la raison ou la sagesse qui lui donne la direction et qui en régularise les effets. Ce spiritus était Dieu, dans le système des anciens philosophes qui ont écrit sur l’âme universelle ou sur le spiritus mundi. C’est la force nourricière du Monde, suivant Virgile : spiritus intùs alit. La Divinité, émanée de la monade première, s’étendait jusqu’à l’âme du Monde, suivant Platon et Porphyre, ou jusqu’au troisième Dieu, pour me servir de leurs expressions. Ainsi le spiritus était Dieu, ou plutôt une faculté de la divinité universelle.

Outre le principe de vie et de mouvement, ces mêmes philosophes admettaient un principe d’intelligence et de sagesse, sous les noms de nous et de