Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/342

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de la vie, nous disons le feu du génie et les lumières de l’esprit ; et ce qui ne passe plus aujourd’hui que pour une métaphore, était autrefois une expression propre et naturelle, pour désigner le principe de la vie et de l’intelligence.

Pythagore a caractérisé cette partie de la Divinité, par le mot lucide ou lumineuse, appelant non-seulement Dieu la substance active et subtile qui circule dans toutes les parties du Monde, mais la distinguant encore par l’épithète de lumineuse, pour indiquer l’intelligence, comme il avait désigné le principe de vie par la force active et vivifiante qui meut et anime le monde. Par cette dernière partie, l’homme tenait aux animaux ; par la première, il tenait aux dieux naturels ou aux astres formés de la substance éthérée : c’est pour cela que les astres mêmes étaient supposés intelligents et doués de raison.

Suivant saint Augustin, la création des intelligences célestes est comprise dans celle de la substance de la lumière. Elles participent à cette lumière éternelle qui constitue la sagesse de Dieu, et que nous appelons, dit-il, son fils unique. Cette opinion est assez semblable à celle de Varron et des Stoïciens sur les Astres, que l’on croyait être intelligents, et vivre au sein de la lumière de l’Éther, qui est la substance de la Divinité.

Zoroastre enseignait que quand Dieu organisa la matière de l’Univers, il envoya sa volonté sous la forme d’une lumière très brillante ; elle parut sous la figure d’un homme.