Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/354

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bien et sur le mal physique, qui se mêlent à dose égale dans les opérations de la Nature à chaque révolution solaire ; que le réparateur du mal et le vainqueur des ténèbres est le Soleil de Pâques ou de l’Agneau équinoxial ; que la légende de Christ, mort et ressuscité ressemble, au génie près, à toutes les légendes et aux poèmes anciens sur l’astre du Jour personnifié, et que les mystères de sa mort et de sa résurrection sont ceux de la mort et de la résurrection d’Osiris, de Bacchus, d’Adonis et surtout de Mithra ou du Soleil, adoré sous une foule de noms différents chez les différents peuples ; que les dogmes de leur théologie, et surtout celui des trois principes, appartiennent à beaucoup de théologies plus anciennes que celle des Chrétiens, et se retrouvent chez les Platoniciens, dans Plotin, dans Macrobe et dans d’autres écrivains étrangers au Christianisme, et imbus des principes professés par Platon plusieurs siècles avant le Christianisme, et ensuite par ses sectateurs, dans le temps où les premiers docteurs Chrétiens écrivaient ; enfin, que les Chrétiens n’ont rien qu’on puisse dire être leur ouvrage, encore moins celui de la Divinité.

Après avoir, j’ose dire, démontré que l’incarnation de Christ est celle du Soleil, que sa mort et sa résurrection ont également le Soleil pour objet, et qu’enfin les Chrétiens ne sont dans le fait que des adorateurs du Soleil, comme les Péruviens qu’ils ont fait égorger, je viens à la grande question de savoir si Christ a existé, oui ou non. Si dans cette question on entend