Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/48

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la religion des peuples d’Occident, et en général sur celle de l’Europe. Aussi, lorsque nous reportons nos regards sur cette dernière partie de l’ancien Monde, y trouvons-nous le sabisme ou le culte du Soleil, de la Lune et des Astres également répandu, quoique souvent déguisé sous d’autres noms et sous des formes savantes qui les ont fait méconnaître quelquefois de leurs adorateurs.

Les anciens Grecs, si l’on en croit Platon, n’avaient d’autres dieux que ceux qu’adoraient les Barbares du temps où vivait ce philosophe, et ces dieux étaient le Soleil, la Lune, les Astres, le Ciel et la Terre.

Épicharmis, disciple de Pythagore, appelle dieux le Soleil, la Lune, les Astres, la Terre, l’Eau et le Feu. Orphée regardait le Soleil comme le plus grand des dieux, et, montant avant le jour sur un lieu élevé, il y attendait l’apparition de cet astre pour lui rendre des hommages.

Agamemnon, dans Homère, sacrifie au Soleil et à la Terre.

Le chœur, dans l’Œdipe de Sophocle, invoque le Soleil, comme étant le premier de tous les dieux et leur chef.

La Terre était adorée dans l’île de Cos : elle avait un temple à Athènes et à Sparte ; son autel et son oracle à Olympie. Celui de Delphes lui fut originairement consacré. En lisant Pausanias, qui nous a donné la description de la Grèce et de ses monuments religieux, on retrouve partout des traces du culte de