Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/47

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Les sept planètes sont encore adorées aujourd’hui sous différents noms dans le royaume de Nepale : on leur sacrifie chaque jour.

Lucien prétend que les Indiens, en rendant leurs hommages au Soleil, se tournaient vers l’orient, et que, gardant un profond silence, ils formaient une espèce de danse imitative du mouvement de cet astre. Dans un de leurs temples on avait représenté le dieu de la Lumière monté sur un quadrige ou sur un char attelé de quatre chevaux.

Les anciens Indiens avaient aussi leur feu sacré, qu’ils tiraient des rayons du Soleil, sur le sommet d’une très-haute montagne qu’ils regardaient comme le point central de l’Inde. Les Brames entretiennent encore aujourd’hui, sur la montagne de Tirounamaly, un feu pour lequel ils ont la plus grande vénération. Ils vont, au lever du Soleil, puiser de l’eau dans un étang, et ils en jettent vers cet astre, pour lui témoigner leur respect et leur reconnaissance de ce qu’il a voulu reparaître et dissiper les ténèbres de la nuit. C’est sur l’autel du Soleil qu’ils allumèrent les flambeaux qu’ils devaient porter devant Phaotès, leur nouveau roi, qu’ils voulaient recevoir.

L’auteur du Bagawadam reconnaît que plusieurs Indiens adressent des prières aux étoiles fixes et aux planètes. Ainsi le culte du Soleil, des Astres et des Éléments à formé le fond de la religion de toute l’Asie, c’est-à-dire, des contrées habitées par les plus grandes, par les plus anciennes comme les plus savantes nations, par celles qui ont le plus influé sur