Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/511

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livre de la fatalité ; il l’appelle le livre des sept tablettes, où étaient écrites les destinées. Chaque tablette portait le nom d’une planète. Ainsi il est aisé de reconnaître dans le livre aux sept sceaux le livre de la fatalité, que consulte celui qui se charge d’annoncer ici ce qui va arriver au Monde. Aussi le chapitre VIe jusqu’au XIe inclusivement, contient-il toutes les prédictions qui renferment la série des maux dont l’Univers est menacé, tels que la guerre, la famine, la mortalité, etc. Les traits de tous ces tableaux sont assez arbitraires, et le fruit d’une imagination exaltée.

Il serait peut-être aussi difficile de les analyser d’après les principes de la science, que de rendre raison des rêves d’un malade en délire. Au reste, la doctrine des Mages enseignait qu’avant qu’Ahriman fût détruit, la peste, la famine et d’autres fléaux désoleraient la Terre. Les devins toscans publiaient aussi, que lorsque l’Univers serait dissous pour prendre une face nouvelle, on entendrait la trompette dans les airs, et que des signes paraîtraient au Ciel et sur la Terre. Ce sont ces dogmes de la théologie des Perses et des Toscans qui ont fourni la matière de l’amplification du prêtre auteur de l’Apocalypse : voilà le canevas qu’il a brodé à sa manière dans ses six chapitres.

Dans le douzième chapitre, l’auteur porte encore ses regards sur le Ciel des fixes et sur la partie du firmament où est le vaisseau appelé l’arche ; sur la Vierge, sur le Dragon qui la suit, sur la Baleine qui