Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/510

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quatre divisions données par les ailes, ne peuvent être que les chérubins, à qui ces ailes sont attachées, puisque ce sont absolument les mêmes figures d’animaux. Pourquoi les chercher dans le Ciel idéal, puisqu’on les trouve dans le Ciel réel ou astronomique, le seul où l’on voie des figures d’animaux, appelés communément les animaux célestes ? L’auteur dit souvent : Je vis au Ciel ; eh bien ! regardons avec lui au Ciel.

Ces mêmes figures sont celles des quatre animaux affectés aux évangélistes. Ce sont aussi celles des quatre anges qui, chez les Perses, doivent sonner la trompette à la fin du Monde. Les anciens Perses révéraient quatre étoiles principales, qui veillaient aux quatre coins du Monde, et ces quatre étoiles répondaient aux quatre animaux célestes, qui ont les mêmes figures que ceux de l’Apocalypse. On retrouve ces quatre astres chez les Chinois : ils y servent à désigner les quatre saisons, qui, du temps d’Iao, répondaient à ces points du Ciel.

L’astrologue qui a composé l’Apocalypse n’a donc fait que répéter ce qui se trouvait dans tous les anciens livres de l’astrologie orientale.

C’est après avoir ainsi assuré sa sphère sur ses points cardinaux qu’il ouvre le livre des destinées du Monde, appelé ici allégoriquement le livre fermé de sept sceaux, et dont l’ouverture est confiée au premier des signes Aries, ou à l’Agneau.

Nonnus, dans ses Dionysiaques, se sert d’une expression à-peu-près semblable pour désigner le