Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/77

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à la terre et aux moissons, Bacchus aux vendanges, Minerve aux arts et aux diverses fabriques. Les montagnes eurent leurs Oréades, les fontaines leurs Naïades, les forêts leurs Dryades et leurs Hamadryades ; c’est le même dogme sous d’autres noms ; et Origène, chez les Chrétiens, partage la même opinion lorsqu’il dit : « J’avancerai hardiment qu’il y a des vertus célestes qui ont le gouvernement de ce Monde : l’une préside à la terre, l’autre aux plantes, telle autre aux fleuves et aux fontaines, telle autre à la pluie, aux vents. » L’astrologie plaçait une partie de ces puissances dans les Astres : ainsi les Hyades présidaient aux pluies, Orion aux tempêtes, Sirius aux grandes chaleurs, le Bélier aux troupeaux, etc. Le système des anges et des dieux qui se distribuent entre eux les diverses parties du Monde et les différentes opérations du grand travail de la Nature, n’est autre chose que l’ancien système astrologique, dans lequel les Astres exerçaient les mêmes fonctions qu’ont depuis remplies leurs anges ou leurs génies.

Proclus fait présider une Pléiade à chacune des sphères : Céléno préside à la sphère de Saturne, Sténopé à celle de Jupiter, etc. Dans l’Apocalypse, ces mêmes Pléiades sont appelées sept anges, qui frappent le Monde des sept dernières plaies.

Les habitants de l’Ile de Thulé adoraient des génies célestes aériens, terrestres ; ils en plaçaient aussi dans les eaux, dans les fleuves et les fontaines.

Les Sintovistes du Japon révèrent des Divinités