Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/78

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distribuées dans les étoiles, et des esprits qui président aux éléments, aux plantes, aux animaux, aux divers événements de la vie.

Ils ont leurs Udsigami, qui sont les Divinités tutélaires d’une province, d’une ville, d’un village, etc.

Les Chinois rendent un culte aux génies placés dans le Soleil et dans la Lune, dans les planètes, dans les éléments, et à ceux qui président à la mer, aux fleuves, aux fontaines, aux bois, aux montagnes, et qui répondent aux Néréides, aux Naïades, aux Dryades et autres Nymphes de la théogonie des Grecs. Tous ces génies, suivant les lettrés, sont des émanations du grand comble, c’est-à-dire, du Ciel ou de l’ame universelle qui le meut.

Les Chen, chez les Chinois de la secte de Tao, composent une administration d’esprits ou d’intelligences rangées en différentes classes, et chargées de différentes fonctions dans la Nature. Les unes ont inspection sur le Soleil, les autres sur la Lune, celles-ci sur les étoiles, celles-là sur les vents, sur la pluie, sur la grêle ; d’autres sur les temps, sur les saisons, sur les jours, sur les nuits, sur les heures.

Les Siamois admettent, comme les Perses, des anges qui président aux quatre coins du Monde ; ils placent sept classes d’anges dans les sept cieux : les astres, les vents, la pluie, la terre, les montagnes, les villes, sont sous la surveillance d’anges ou d’intelligences. Ils en distinguent de mâles et de femelles : ainsi l’ange gardienne de la Terre est femelle.

C’est par une suite du dogme fondamental qui