Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/81

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qu’ils qualifiaient de seigneur des seigneurs, des anges qu’ils appelaient des médiateurs.

Les insulaires de l’île de Madagascar, outre le Dieu souverain, admettent des intelligences chargées de mouvoir et de gouverner les sphères célestes ; d’autres qui ont le département de l’air, des météores ; d’autres celui des eaux : celles-là veillent sur les hommes.

Les habitants de Loango ont une multitude d’idoles de Divinités, qui se partagent entre elles l’empire du Monde. Parmi ces dieux ou génies, les uns président aux vents, les autres aux éclairs, d’autres aux récoltes : ceux-ci dominent sur les poissons de la mer et des rivières, ceux-là sur les forêts, etc.

Les peuples de la Celtique admettaient des intelligences que le premier Être avait répandues dans toutes les parties de la matière, pour l’animer et la conduire. Ils unissaient au culte des différentes parties de la Nature et des Éléments, des génies qui étaient censés y avoir leur siège et en avoir la conduite. Ils supposaient, dit Peloutier, que chaque partie du Monde visible était unie à une intelligence invisible qui en était l’ame. La même opinion était répandue chez les Scandinaves, « De la Divinité suprême, qui est le Monde animé et intelligent, dit Mallet, était émanée, suivant ces peuples, une infinité de Divinités subalternes et de génies, dont chaque partie visible du Monde était le siège et le temple : des intelligences n’y résidaient pas seulement, elles en dirigeaient aussi les opérations.