Page:Durand de Mende - Rational, vol 2, traduction Barthelemy, 1854.djvu/153

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XXVII. Ensuite il se signe au front, sur la bouche et sur la poitrine ou le cœur, pour que le diable, qui tend des pièges aux bonnes œuvres, ne lui ôte pas, par le respect humain, la dévotion du cœur ou le témoignage de la bouche. C’est comme si le diacre disait ( Rom., i) : « Pour moi, je ne rougis point de la croix du Christ ; mais je la prêche de bouche et la crois de cœur ; » car c’est de cœur que l’on croit à la justice, et de bouche qu’on la confesse pour être sauvé. L’Apôtre dit aux Corinthiens (I, chap. i) : « Nous prêchons le Christ Jésus et le Christ crucifié, qui est un scandale aux Juifs et une folie aux Gentils ; » et aux Galates, chap. vi : « Mais, pour moi, à Dieu ne plaise que je me glorifie en autre chose qu’en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ. » Le Seigneur dit aussi dans l’Évangile : « Si quelqu-un rougit de moi et de mes paroles, le Fils de l’homme rougira aussi de lui lorsqu’il viendra dans sa gloire et dans celle de son Père et des saints anges. » D’où vient qu’on lit dans Daniel : « Ceux qui mettent leur confiance en toi ne tomberont point dans la confusion. » Il y en a qui se signent seulement au front et à la poitrine, comme sur les deux entrées du corps. Le clergé et le peuple, ayant ouï le titre de l’évangile, savoir : « Suite du saint évangile selon, etc., » ou la bonne nouvelle, se tournent vers l’orient ou du côté de l’autel, pour glorifier Dieu, qui est le véritable Orient qui leur a envoyé la parole du salut, comme on le lit dans les Actes des Apôtres : « Et ils glorifièrent Dieu, en disant : Dieu a donc aussi fait part aux Gentils du don de la pénitence qui mène à la vie. » Ils répondront avec respect et honneur : « Gloire à toi, Seigneur. » Ainsi, quand on se propose de leur lire l’évangile, qui traite de notre gloire et de notre délivrance, et qui apprend comment le Christ a vaincu le diable, nous a délivrés de son esclavage et est monté vainqueur à la gloire de son Père, ces mêmes auditeurs de l’évangile, pleins de joie et louant leur Sauveur, s’écrient : « Gloire à toi. Seigneur, » comme s’ils disaient : ce Que ta gloire, qui nous est annoncée

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