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Page:Durand de Mende - Rational, vol 3, traduction Barthelemy, 1854.djvu/127

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est perfectionnée par l’infirmité ou la faiblesse. Ces tribulations et ces détresses sont indiquées dans quelques versets des psaumes de none, comme dans la première partie : Tribulatio et angustia, etc., et dans la seconde : Multi qui persequuntur, et dans la troisième : Erravi, etc. Nous demandons à être délivrés des mêmes choses dans le répons Redime me, c’est-à-dire fais que je ressente au milieu de mes tribulations l’effet de la rédemption qui s’est opérée dans ton sang ; cela même se trouve dans ce verset : Ab occultis meis munda me, « Purifie moi de mes péchés cachés ou intérieurs, » c’est-à-dire : Repousse loin de moi les mauvaises pensées, et réprime celui qui nous les inspire, selon saint Augustin.

III. Et remarque que les répons des dimanches aux trois heures, c’est-à-dire à tierce, à sexte et à none, s’accordent très-bien avec les répons des jours ouvrables ; car, les jours ouvrables, dans le répons de tierce, c’est-à-dire Sana animam meam, on demande la guérison des blessures causées par les péchés passés, comme dans le répons du dimanche Inclina cor meum, etc. Dans le verset Averte oculos meos, etc., on demande à être prémuni contre les péchés futurs, ce qui s’obtient par l’accomplissement des préceptes divins ; de même, dans le répons des jours ouvrables de sexte, Benedicamus Dominum, etc., on promet à Dieu des louanges incessantes ; dans le répons du dimanche, In æternum, Domine, on accomplit cette promesse : car dans l’un on promet de louer, dans l’autre on loue effectivement. Dans le répons des jours ouvrables de none, Redime me, Domine, on demande des sentiments affectueux pour la rédemption, ce qui se fait afin que la partie vivace de l’ame, c’est-à-dire l’amour, soit dirigé vers Dieu. Dans le répons du dimanche, Clamavi, etc., on promet l’effet des œuvres (pedis), c’est-à-dire de l’amour, à savoir le cri dirigé vers Dieu, car le cri du cœur procède de l’amour. Cependant, dans plusieurs églises les répons des jours ouvrables sont les mêmes que ceux des dimanches. Et il faut remarquer