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Page:Durand de Mende - Rational, vol 3, traduction Barthelemy, 1854.djvu/155

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ques, des extraits des Actes des apôtres, et on chante des passages des psaumes, parce que David aussi a prophétisé touchant la passion, la résurrection et l’ascension, et que les apôtres ont prêché ce qu’ils ont appris du Seigneur, tout le temps qu’ils jouirent de sa présence, jusqu’à son ascension corporelle. Entre l’Ascension et la Pentecôte, ce que l’on chante a trait à cette dernière solennité, parce que les apôtres, ravis dans la contemplation des choses célestes, attendaient les dons du Père qui leur avaient été promis par le Fils. Depuis l’octave de la Pentecôte jusqu’aux calendes d’août, on lit les livres des Rois et des Paralipomènes, et on chante Deus omnium, « Dieu de tout le monde, » parce que, de même que Samuel, Saül, David et les autres combattirent pour la loi de Dieu, nous aussi, après avoir reçu le don de l’Esprit saint dans le baptême, formés par sa vertu, formés, enfantés, nourris et armés par elle, nous devons combattre contre les démons.

XVII. Depuis les calendes d’août jusqu’aux calendes de septembre, on lit et on chante des extraits de la Sagesse, parce que la sagesse est indispensable dans le combat, ou bien parce que le mois d’août est le sixième mois, et que, dans le sixième âge où le Seigneur est venu, nous devons vivre avec sagesse pour respecter sa présence, parce que la sagesse incréée, qui est sortie de la bouche du Très-Haut, s’est fait entendre parmi nous. De plus, ce mois est chaud et se trouve au milieu de l’année, désignant ainsi le milieu de la vie humaine ; il est au milieu de l’été, époque où l’ardeur des passions et des vices est plus vive et nous rend les secours de la sagesse plus nécessaires. En septembre, on lit et on chante des extraits des livres de Job, de Tobie, d’Esdras, de Judith et d’Esther, parce que ces personnages ont supporté patiemment l’adversité, et que l’Église, à la fin du monde, souffrira toutes sortes de tribulations pour le Seigneur.

XVIII. Depuis les calendes d’octobre jusqu’en novembre, on lit les livres des Machabées et on en chante des passages.