Page:Durand de Mende - Rational, vol 3, traduction Barthelemy, 1854.djvu/162

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dose. C’est un exemple qu’elle donne aux pécheurs pour leur prouver qu’ils ne doivent pas désespérer, mais espérer, s’ils font pénitence, qu’ils peuvent obtenir leur pardon, quelque graves que soient leurs péchés, et qu’après la pénitence leurs prières et leurs aumônes peuvent être agréables à Dieu.

XXXIV. Il faut savoir que le bienheureux Jérôme, du temps du pape Damase, corrigea le psautier de la version des Septante qu’on chantait alors partout, et que c’est d’après l’ordre établi par saint Grégoire pape, qui régla enfin l’office ecclésiastique tel qu’il est, que nous chantons dans l’église, d’après ce psautier, les antiennes, les répons, les Alleluia, les traits, etc. Le psautier ayant encore été altéré, le même Jérôme le traduisit de nouveau entièrement du grec en langue latine, comme il l’atteste lui-même dans la préface du psautier même ; et c’est ce nouveau psautier que ledit Damase, à la prière de saint Jérôme lui-même, ordonna que l’on chanterait, et qui, vulgairement, est appelé gallicum (français). On le lit à peu près partout, et on le voit ordinairement dans le texte de la Bible avec la préface de saint Jérôme. Le psautier précité, d’après la version des Septante, a été conservé par les Romains, qui en font encore usage aujourd’hui. Enfin, le même Jérôme, remarquant que les Juifs nous reprochaient d’avoir falsifié le psautier, parce qu’il s’éloignait de la lettre du leur, traduisit une troisième fois le psautier, mot à mot, de l’hébreu en latin. Cette version, en plusieurs points, diffère du psautier gallican et du psautier romain. Peu de gens la possèdent, quoique tous devraient l’avoir et qu’il serait bon de la placer dans le texte de la Bible. Et remarque que certains portent le psautier, mais ne chantent pas dedans, comme nous l’avons dit au chapitre de Matines et Laudes. Nous dirons, dans la préface de la septième partie, quels sont les dimanches et les jours privilégiés et principaux ; comment le dimanche est plus grand que les autres jours ; sous quels noms on désigne les jours de la semaine, qui sont les jours ouvrables et les jours de fêtes ou so-