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Page:Durand de Mende - Rational, vol 3, traduction Barthelemy, 1854.djvu/161

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partie, au Samedi de Pâques. Cependant certains veulent qu’au commencement des homélies d’Origène on dise : Homélie d’Origène, corrigée ou approuvée par saint Jérôme ; et, pour les suivantes, on doit dire le nom de l’auteur.

XXIX. Le Passionnaire est le livre qui renferme les souffrances des saints : on le lit aux fêtes des martyrs. Il y a plusieurs Passionnaires, dont certains sont canoniques et d’autres apocryphes, d’après le témoignage du pape Gélase (xv dist., Sancta in palea), tels que ceux des bienheureux Georges, Cyrice, Julite et autres qui, assure-t-on, ont été compilés par les hérétiques ; c’est pourquoi il est défendu de les lire dans l’Église. Le pape Anthéros décréta que l’on écrirait les actions des martyrs et qu’on les garderait dans les églises, et cela, à cause du très-grand nombre de prêtres couronnés par le martyre.

XXX. Le Légendaire est le livre qui traite de la vie et de la mort des confesseurs, comme saint Hilaire, saint Martin et les autres confesseurs. On le lit aux fêtes de ces saints, pourvu qu’il soit authentique.

XXXI. Le Lectionnaire est le livre qui renferme les leçons tirées des épîtres de saint Paul, et autres épîtres ; on l’appelle aussi quelquefois Épistolier ; on peut même lui donner le nom de Légendaire.

XXXII. Le Sermologue ou Sermonnaire est le livre qui renferme les sermons que le Pape et plusieurs autres saints ont composés. On les lit aux fêtes des confesseurs, depuis la Nativité jusqu’aux octaves de l’Épiphanie ; à la Purification de la bienheureuse Marie, à la Toussaint et dans plusieurs autres fêtes.

XXXIII. Il faut aussi considérer que l’Église fait souvent usage des écrits de trois personnages : du prophète David, qui fut homicide, traître et adultère ; de l’apôtre Mathieu, qui fut publicain et par cela même infâme ; de Paul, qui fut le cruel persécuteur du Christ et de l’Église, et aussi d’Augustin, qui fut manichéen et se convertit du temps de l’empereur Théo-