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Page:Durand de Mende - Rational, vol 3, traduction Barthelemy, 1854.djvu/54

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bonne conscience, non à la manière de ceux qui, après avoir grièvement offensé Dieu, viennent lui offrir ensuite de téméraires sacrifices, et dont le Prophète parle ainsi : « Dieu a dit au pécheur : Pourquoi racontes-tu mes justices et prends-tu avec ta bouche le nom de mon Testament » (III, q. viii) ? Ce qui prouve que ce Testament est celui dont la Vérité a dit : « Ceci est mon sang, le sang du Nouveau-Testament ; » avec une foi sincère, et non à la manière de ceux qui adorent en prononçant correctement, mais qui vivent mal, et auxquels le Seigneur adresse ce reproche : « Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est bien loin de moi, car ils parlent et n’agissent point. » Dieu doit donc être adoré de cœur, par la dévotion ; de bouche, par la confession, par les actes, c’est-à-dire avec respect.

LXI. Or, il y a deux sortes d’adoration ou de culte, c’est-à-dire le culte de latrie, qui n’est dû qu’à Dieu seul, et le culte de dulie, que l’on rend à quelques créatures, comme on l’a vu dans la quatrième partie, à la quatrième particule du canon, sur ce mot : Servitutis.

On doit encore dire les heures canoniques aux heures du jour auxquelles elles correspondent, nonobstant ce que dit le Psalmiste : « Je bénirai le Seigneur en tout temps, » et cette parole de l’Apôtre : « Priez sans interruption, » parce que bénir le Seigneur en tout temps, c’est le louer toujours par une vie intacte ; prier sans interruption, c’est faire tout pour la louange ou la gloire de Dieu, comme le dit le même Apôtre en ces termes : « Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, quelque chose que vous fassiez, faites tout pour la gloire de de Dieu » (XXVI, q. vii, Non ohservetis). Au reste, le salut précède l’oraison et le répons la suit, comme on le dira à l’article de Prime.

LXII. On dit finalement, après l’oraison : Benedicamus Domino, « Bénissons le Seigneur, » termes extraits de l’Apôtre, ou du psaume, ou de l’hymne des trois enfants dans la four-