Aller au contenu

Page:Durand de Mende - Rational, vol 3, traduction Barthelemy, 1854.djvu/67

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XII. On répète aussi l’invitatoire en entier à certains versets du psaume Venite, et non en entier à certains autres ; parce que, bien que tous, par l’invitatoire même, soient invités à louer et à glorifier Dieu, cependant quelques-uns reçoivent parfaitement cette invitation, d’autres imparfaitement. On le répète six fois en entier, parce qu’ils reçoivent entière l’invitation ceux qui rapportent parfaitement à Dieu les louanges qui lui sont dues ; et ceux-là rapportent parfaitement à Dieu les louanges qui lui sont dues, qui n’y mêlent rien qui ne soit louange. Or, comme le nombre six est le premier nombre parfait, ce qui est évident, puisqu’il est formé de ses parties aliquotes, 1, 2, 3, c’est pourquoi on répète l’invitatoire six fois en entier. On le répète trois fois en partie seulement, à cause des trois espèces d’hommes qui, invités au festin, n’ont pas accepté l’invitation, et ce sont les avares, les superbes et les luxurieux, comme on le dira dans la sixième partie, au deuxième Dimanche après la Pentecôte ; ou bien à cause de notre imperfection en trois choses, c’est-à-dire en pensées, en paroles et en œuvres. Au reste, l’office de l’Epiphanie manque d’invitatoire, comme on le dira en son lieu, dans la sixième partie. L’office des morts n’en a pas non plus, excepté quand le corps est présent, parce que dans cet office nous imitons les funérailles du Christ. On n’en lit point non plus le Vendredi saint. De plus, comme il ne suffit pas de louer Dieu de bouche et qu’il faut encore le louer le cœur, c’est pourquoi après l’invitatoire on ajoute l’hymne Laus Dei.

XIII. Or, comme après l’invitatoire plusieurs fidèles, conséquemment, louent Dieu avec allégresse, d’après cette parole : « Sion a entendu, et elle s’est réjouie, » c’est pourquoi après l’invitatoire tout le monde prend part au chant de l’hymne. Troisièmement, on chante l’hymne pour marquer la joie des Gentils quand ils furent appelés à la foi, comme on le voit dans les Actes des apôtres. Or, comme il ne suffit pas encore de louer Dieu de bouche et de cœur, mais qu’il faut que les œu-