Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/116

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et articles et scellé de tous les sceaux de la chancellerie, et la paix fut signée.

Du reste, Niflart annonça à M. du Quesnoy qu’il avait porté à son crédit dix mille francs, bénéfice d’une opération heureuse, et qu’en même temps il avait hypothéqué pour une forte somme une des deux terres de Joachim.

Celui-ci ne cessait de courir partout, au ministère, dans les bibliothèques, chez sa sœur, chez sa belle-mère, chez les tailleurs et les carrossiers, chez les divers membres du personnel de la mission. Il était rempli d’entrain et de joie, ne dit aucun mot désagréable à sa femme, prit malgré lui une attitude un peu olympienne, et voulant célébrer son départ par un dîner de famille, tenta de ramener Laure chez sa femme.

Il dit à sa sœur qu’il lui confiait Françoise pendant son absence, lui demanda de la surveiller et de la chaperonner. Mais quand il voulut les mettre en présence, chacune se refusa à faire le premier pas de concession. Il insista au moins au nom de la réunion de famille, puis ayant emmené une fois la vicomtesse dans sa voiture pour faire quelques emplettes matinales, il la conduisit jusque chez lui, malgré sa résistance et la fit entrer dans le petit salon de Françoise.

— Voici ma sœur, dit-il, il me paraît nécessaire d’oublier toutes les petites dissensions…

— Je ne me rappelle rien, dit Mme du Quesnoy en tendant la main à sa belle-sœur.

Laure avait mis pour condition à son retour chez son frère qu’il préviendrait Françoise de ce mentorat ;