Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/317

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idée. Je lui laisse les cinq cent mille francs, et c’est trois cent mille que je lègue à mon gendre. De la sorte, je serai équitable, comme vous le dites.

— À propos, dit-il, savez-vous que M. du Quesnoy a une maîtresse ?

— On le dira toujours !

— Voulez-vous que je vous en dise le nom ?

— Non, monsieur Blanchart, mon parti est arrêté. Faisons le codicille.

— Et pourquoi ne pas donner plutôt à votre autre fille les trois cent mille francs ? Votre gendre n’a pas d’enfants. Il est assez dédommagé, allez. Il a chassé sa femme, tué ce monsieur, et il n’est pas à Clichy.

— Ainsi, monsieur Blanchart, je ne dois donc rien faire pour lui ? dit-elle avec détresse.

— Placez-le, qu’on le renvoie en ambassade. Nourrissez-le, mais pas d’argent maintenant pour qu’il le perde à la Bourse. On m’a dit qu’il jouait encore. Et pas d’argent plus tard, parce que vous le devez au moins à celle de vos filles dont vous êtes contente.

La baronne s’en revint, cherchant vainement un moyen de satisfaire son double désir, et excessivement contrariée de la manière dont le notaire avait parlé de Joachim.

Elle était bien de son avis que M. du Quesnoy se servait mal de l’argent, et maintenant elle ne voulait plus rendre à celui-ci le mauvais service de lui en donner. C’était donc lui trouver une belle position qu’il fallait. Mais les ministères semblaient aussi mal disposés que M. Blanchart pour Joachim. Voilà qui