Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/343

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Cette pensée lui fut particulièrement pénible.

— Oh non, répondit Mlle Guay, tu as été effrayante, mais non pas basse. Et, quant à ma maison, ne t’en inquiète pas. Ne me quitte pas. Que deviendrais-tu, seule ?

— Mais je suis prisonnière, ici, il reviendra nous assiéger.

— Eh bien, je serai ton geôlier, et je te saurai du moins en sûreté.

Françoise ayant insisté pour se retirer dans une maison religieuse où on louait de petits appartements à des dames seules, et où Joachim ignorerait son séjour, Charlotte y consentit, en la priant de remettre ce dessein à quelques jours.

Charlotte ne laissait jamais sortir son amie sans l’accompagner, et tous ceux qui se présentaient étaient examinés avant d’être introduits.

Joachim ne tarda pas à revenir. Mais la servante l’ayant reconnu par la porte imperceptiblement ouverte, la referma aussitôt. Il y frappa à grands coups de pied et de poing, jusqu’à ce que des domestiques des appartements voisins l’eussent contraint à partir.

Françoise et Charlotte entendaient ce fracas. Mlle Guay retenait à grand’peine Mme du Quesnoy, qui voulait encore qu’on laissât entrer son mari pour qu’elle le reçût de même qu’elle avait déjà fait.

Une autre fois, M. du Quesnoy fut arrêté sous la porte cochère par le portier qui le menaça des sergents de ville.

Joachim parla de lui briser sa canne sur la figure,