Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/344

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mais d’autres personnes de la maison se joignirent au portier, et M. du Quesnoy dut renoncer à ses tentatives.

Être privé de la jouissance de tourmenter, d’effrayer les deux femmes, la dernière jouissance qui lui restât ! Il en devenait malade, maniaque. Il fit épier la maison, il l’épia lui-même. Françoise ne sortait pas. Et lorsqu’il s’avançait quelquefois jusque sous la voûte d’entrée de la maison, le portier accourait au-devant de lui. Il s’installait dans un petit café borgne en face, et de là, pendant des heures, des journées presque entières, il regardait aux fenêtres de l’appartement de Mlle Guay et surveillait tout le mouvement de la maison.

Cependant Françoise continuait à recevoir des nouvelles d’Allart, et cherchait à se consoler en ne pensant qu’à lui.

Allart commençait à se lever et à passer une heure ou deux assis dans la chambre. On lui avait caché l’intervention judiciaire, et Jean le rassura d’abord au sujet de Françoise. Mais, à mesure que son cerveau se remettait en ordre, il devenait plus inquiet des dispositions de M. du Quesnoy. Mlle Guay ne lui paraissait pas un défenseur suffisant pour Françoise.

Quelle que fût la reconnaissance d’Allart envers sa mère et sa sœur, leur présence était une souffrance, car Françoise ne pouvait venir près de lui, et il n’avait pas encore reconquis sa volonté et la faculté de suivre assez longtemps un effort pour combiner une entrevue avec Mme du Quesnoy.