Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/118

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l’effet d’un décor d’opéra. On a cependant conservé, dans le dernier mur, une porte à l’état d’entretien, de telle sorte qu’en la franchissant pour sortir de la Chine, on a encore l’illusion de sortir d’un lieu clos.

Deux jours de plus nous mènent à Jehol, où les empereurs de la Chine ont leur maison des champs. Comme à Pékin, les constructions impériales s’élèvent au milieu d’un grand parc boisé dont l’accès est interdit. Si l’on en juge par l’aspect mesquin des dehors, on ne perd pas grand’chose à ne point visiter l’intérieur. À Jehol, on trouve de nombreux temples et lamaseries. Les deux principales lamaseries sont situées l’une près de l’autre, derrière le parc impérial. Elles se composent toutes les deux de différentes constructions entourées d’un mur de ronde. Dans l’une des enceintes, le principal monument est un grand temple du même style que les temples de Pékin ; dans l’autre, le bâtiment du milieu est un gigantesque carré de maçonnerie sans toiture apparente, percé de nombreuses rangées de petites fenêtres indiquant autant d’étages. C’est là une construction d’un aspect assez extraordinaire, qu’on nous dit érigée sur le modèle d’un des couvents de